Les marchés actions s’affichent en hausse, tirés par les valeurs de croissance aux Etats-Unis et la consommation discrétionnaire en Eurozone. Les spreads de crédit high-yield se compressent d’environ 25 points de base. Le Brent reste ferme autour de 86 $/baril après avoir gagné 17% sur le mois écoulé. Le taux 10 ans varie peu à environ 3.5% aux Etats-Unis mais gagne ≈ 20 points de base à près de 2.4% en Allemagne et 3% en France. La réduction de l’écart de taux pèse sur le dollar (€/$ à 1.10).
L’inflation américaine sur la bonne voie
. La hausse des prix à la consommation ralentit à 5% l’an en mars en-deçà de l’inflation « cœur » qui reste élevée à 5.6%. La composante logement s’affermit encore mais parait proche d’un point haut. La décélération plus forte que prévu des prix à la production est de bon augure. Les minutes de la Fed montrent un biais « dovish » sur les taux, lié au risque bancaire, mais pas de changement sur le rythme de réduction de son bilan.
Le momentum d’activité américain faiblit en mars
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Le pessimisme des PME perdure avec un recrutement jugé un peu moins difficile et une normalisation en cours des prix. Les ventes au détail se tassent à +2.9% l’an en valeur et -2% en termes réels. Première craquelure sur le marché de l’emploi : les inscriptions hebdomadaires au chômage remontent.
Signaux d’activité contrastés au Japon
L’amélioration inattendue du moral des ménages et de l’enquête EcoWatchers en mars suggère une activité plus soutenue. Mais la dégradation des commandes de machines-outils annonce un tassement de l’investissement. Le FMI revoit en baisse son estimation de croissance à 1.3% en 2023 tout en validant le scénario de sortie de déflation. En France, les chiffres définitifs de mars confirment la viscosité de l’inflation sous-jacente. Au final, l’inflation ressort à 5.7% l’an en mars, en léger recul lié aux effets de base sur l’énergie. Les prix de l’alimentation s’envolent à +15.9%. La diffusion aux biens (+4.8%) et aux services (2.9%) s’accentue. Le FMI revoit en hausse l’inflation dans les émergents à 8.6% en 2023 et 6.5% en 2024.
A propos de l'auteur : Jeanne Asseraf-Bitton est responsable de la recherche et de la stratégie de BFT IM.
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