Début 2011, Arthur Frayer, journaliste, sortait un livre sur les prisons françaises. Pour cela, il n’avait pas hésité à devenir surveillant de prison. "Prison modèle à sa construction, dans les années 1960, Fleury-Mérogis a vieilli très rapidement, gangrenée par la surpopulation carcérale et ses pics à 4 000 détenus pour un peu moins de 3 000 places. C’est un établissement hors normes, une Cocotte-Minute prête à exploser. Beaucoup de surveillants sont des jeunes de moins de 30 ans, venus faire leurs premières armes ici et qui retourneront chez eux dès qu'ils auront suffisamment d'ancienneté. Quant aux prisonniers, l'immense majorité d'entre eux a moins de 21 ans."
Taux moyen de surpopulation dans les maisons d’arrêt françaises : 140 %
Deux ans plus tard, la situation des prisons ne s’est toujours pas améliorée. Bien au contraire, elle s’est encore dégradée. Au 1er juillet, la France compte 67 373 personnes incarcérées. Un chiffre en hausse de 4,1% par rapport au mois de juillet 2011..Taux moyen de surpopulation dans les maisons d’arrêt françaises : 140 %. Au total, environ deux tiers (63 %) des établissements pénitentiaires sont en surpopulation, et 7 % d’entre eux atteignent une densité de 200 %, soit deux détenus pour une seule place. La densité globale de fin 2011 est de 114% en France, pour une moyenne de 102% en Europe. Selon une étude de la Commission Pénale de la Conférence des Bâtonniers de France, la superficie de vie d'un détenu varie entre 2,4 et 4 mètres carrés
Le tribunal administratif de Rouen, statuant en référé, avait déjà condamné l'État, en mars et juin 2011, à verser des provisions de 250 à 2.500 euros à chacun des détenus, a rappelé Me Étienne Noël, avocat administrateur de l'Observatoire international des prisons. L’État avait introduit des recours contre les ordonnances du tribunal. Certaines provisions ont été modifiées mais globalement, la cour d'appel a confirmé l'ensemble des décisions.
Le tribunal administratif de Rouen, statuant en référé, avait déjà condamné l'État, en mars et juin 2011, à verser des provisions de 250 à 2.500 euros à chacun des détenus, a rappelé Me Étienne Noël, avocat administrateur de l'Observatoire international des prisons. L’État avait introduit des recours contre les ordonnances du tribunal. Certaines provisions ont été modifiées mais globalement, la cour d'appel a confirmé l'ensemble des décisions.