Autres articles
-
L’impact des plans d’investissement européens sur la croissance sera encore plus important qu’attendu
-
Quelle perspective économique et monétaire pour le Royaume-Uni après le convinement ?
-
Brexit : tout ne fait que commencer
-
Trois choses à savoir sur les marchés européens
-
Une leçon monétaire des élections italiennes
Échaudée par les rebondissements de la crise, l’Europe doute. Trop de points restent en suspens et la rivalité au sommet entre le président ukrainien et son premier ministre incite à prudence.
Selon les termes du contrat Premier ministre, l’Ukraine et la Russie « passeront à des prix européens pour le gaz et le transit » mais avec un réduction de 20% consenti pour 2009. Mais cela seulement si l’Ukraine s’engage à payer le transit de 2008 au prix indiqué par la Russie. L’Ukraine acceptera-t-elle de payer 450 dollars les 1 000 m3 alors que ne payer que 179,5 dollars en 2008 ?
Autant dire que la signature de l’accord ne garantit pas encore la réouverture des gazoducs, normalement fixé à demain. Bref, il ne faut pas confondre signature d’un accord et réouverture des gazoducs. « La guerre du gaz » est donc loin d’être fini. Pour la Russie, cette crise est l’occasion de montrer sa force à l’Union européenne et aux États-Unis. En effet, en 2008, la Russie a perdu de son influence : indépendance du Kosovo, rapprochement de l’Ukraine et de la Géorgie avec l’Otan et l’activisme des États-Unis pour promouvoir le bouclier anti-missile en République tchèque et en Pologne. Autant d’éléments qui remettaient en cause la suprématie Russe en Europe orientale.
A Moscou, on se défend d’une telle raison. Pourtant, il est clair que les pays les plus embêtés par cette crise sont ceux ayant un lien avec le bouclier antimissile américain ou en phase de rapprochement avec l’Otan. Mais, au delà de ces motivations politiques, la crise servirait surtout les intérêts économiques russes.
Selon les termes du contrat Premier ministre, l’Ukraine et la Russie « passeront à des prix européens pour le gaz et le transit » mais avec un réduction de 20% consenti pour 2009. Mais cela seulement si l’Ukraine s’engage à payer le transit de 2008 au prix indiqué par la Russie. L’Ukraine acceptera-t-elle de payer 450 dollars les 1 000 m3 alors que ne payer que 179,5 dollars en 2008 ?
Autant dire que la signature de l’accord ne garantit pas encore la réouverture des gazoducs, normalement fixé à demain. Bref, il ne faut pas confondre signature d’un accord et réouverture des gazoducs. « La guerre du gaz » est donc loin d’être fini. Pour la Russie, cette crise est l’occasion de montrer sa force à l’Union européenne et aux États-Unis. En effet, en 2008, la Russie a perdu de son influence : indépendance du Kosovo, rapprochement de l’Ukraine et de la Géorgie avec l’Otan et l’activisme des États-Unis pour promouvoir le bouclier anti-missile en République tchèque et en Pologne. Autant d’éléments qui remettaient en cause la suprématie Russe en Europe orientale.
A Moscou, on se défend d’une telle raison. Pourtant, il est clair que les pays les plus embêtés par cette crise sont ceux ayant un lien avec le bouclier antimissile américain ou en phase de rapprochement avec l’Otan. Mais, au delà de ces motivations politiques, la crise servirait surtout les intérêts économiques russes.
Des motivations économiques
Et pour cause, 70 % du Produit national Brut de la Russie dépend de la production de matières premières. Le taux de change du rouble est, quant à lui, fortement lié au cours des hydrocarbures, tout évolution à la baisse du rouble entraînant des effets dévastateurs sur l’économie russe.
Face à cette crise, l’Union européenne tente de rester unie mais les premiers de signes de division commencent déjà à apparaître. La Slovaquie et la Bulgarie, deux des pays les plus touchés par le rationnement, commencent à négocier directement avec la Russie. L’Allemagne appuie le projet d’un gazoduc reliant la Russie à l’Union européenne directement sous la mer Baltique tandis que l’Italie soutient un autre projet passant par le sud de l’Europe.
Plus inquiétant, le projet Nabucco visant à s’approvisionner en gaz directement depuis l’Asie centrale, en passant par la mer Caspienne pour se débarrasser de la Russie dépendance semble être lui aussi tombé à l’eau. « La guerre du gaz » est donc loin d’être finie.
Face à cette crise, l’Union européenne tente de rester unie mais les premiers de signes de division commencent déjà à apparaître. La Slovaquie et la Bulgarie, deux des pays les plus touchés par le rationnement, commencent à négocier directement avec la Russie. L’Allemagne appuie le projet d’un gazoduc reliant la Russie à l’Union européenne directement sous la mer Baltique tandis que l’Italie soutient un autre projet passant par le sud de l’Europe.
Plus inquiétant, le projet Nabucco visant à s’approvisionner en gaz directement depuis l’Asie centrale, en passant par la mer Caspienne pour se débarrasser de la Russie dépendance semble être lui aussi tombé à l’eau. « La guerre du gaz » est donc loin d’être finie.