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Le taux d’inflation du Royaume-Uni approche les 3 % sur une base annuelle. Ce phénomène est peut-être circonstanciel, mais il dénote par rapport aux taux de hausse des prix dans la zone euro et aux Etats-Unis. Les causes de ce phénomène sont nombreuses. Il y a pourtant un fait incontournable : depuis le vote du Brexit, la livre sterling s’est dépréciée et cela entraine un renchérissement du prix des produits importés. C’est une réalité commune à tous les pays dont la devise décroche.
Hausse des taux d'intérêt
Cette hausse de l’inflation placera peut-être les autorités monétaires dans une position très inconfortable, à savoir celle de devoir peut-être augmenter les taux d’intérêt pour contrer la hausse des prix. Mais si les taux d’intérêt augmentent, cela pourrait annihiler, pour partie, la dépréciation de la livre sterling (et donc pénaliser les exportateurs britanniques) tout en sanctionnant les investissements, voire la consommation. Et il y a une autre chose qui va peut-être susciter quelques regrets chez les afficionados du Brexit : les salaires nominaux n’augmentent quasiment pas au Royaume-Uni tandis que l’inflation s’envole. Ce sont donc les salaires réels, c’est-à-dire le pouvoir d’achat des travailleurs qui va baisser. Et de cela, les tabloïds qui avaient embrasé les esprits en faveur du Brexit n’en font que peu état.
A propos de l'auteur : Bruno Colmant est chef économiste à la Banque Degroof Petercam.
A propos de l'auteur : Bruno Colmant est chef économiste à la Banque Degroof Petercam.