"La crise a frappé tellement fort que les entreprises n'ont pas eu le choix. Elles ont dû se reposer des questions fondamentales sur leurs structures, leurs capacités de réaction, leur exposition au marché, leurs paramètres de gestion. Je pense que toutes les industries sont aujourd'hui beaucoup plus fortes qu'avant la crise. Confrontées à des problèmes de liquidité et d'accès aux financements, les entreprises ont renforcé leurs bilans. Leurs dettes sont soit stables soit en baisse. Les entreprises sont plus fortes qu’avant la crise.
(…) Les solutions idéales pour l'industrie n'ont pas encore été trouvées en Europe et dans les différents pays. Que ce soit sous forme dirigée ou coordonnée, il me semble que l'Europe n'a pas encore suffisamment défini quelles sont les stratégies industrielles ou les filières dans lesquelles elle veut occuper une position de numéro un. On entend plutôt les leaders s'exprimer sur une solution nationale, ce qui est d'ailleurs logique, mais nous perdons une carte majeure : la force par l'unité. Il faut maintenir une base de production en Europe, puisque c'est là que se concrétisent les idées. Sans production, nous n'aurons plus d'innovation mais uniquement de la recherche" a déclaré Benoît Potier, p-dg d’Air liquide dans une interview accordée au Figaro le 3 juillet 2010.
(…) Les solutions idéales pour l'industrie n'ont pas encore été trouvées en Europe et dans les différents pays. Que ce soit sous forme dirigée ou coordonnée, il me semble que l'Europe n'a pas encore suffisamment défini quelles sont les stratégies industrielles ou les filières dans lesquelles elle veut occuper une position de numéro un. On entend plutôt les leaders s'exprimer sur une solution nationale, ce qui est d'ailleurs logique, mais nous perdons une carte majeure : la force par l'unité. Il faut maintenir une base de production en Europe, puisque c'est là que se concrétisent les idées. Sans production, nous n'aurons plus d'innovation mais uniquement de la recherche" a déclaré Benoît Potier, p-dg d’Air liquide dans une interview accordée au Figaro le 3 juillet 2010.
La crise et la sélection naturelle
Est-il trop optimiste ? Les entreprises sont-elles sorties renforcée de la crise ? Possible. Il faut dire que la crise a accéléré la sélection naturelle. Le sort des entreprises les plus faibles ou sur des secteurs vieillissants et déjà réglée. Il ne reste plus que l’élite dira-t-on. Cette élite est-elle pour autant plus forte que si l’a crise n’avez pas eu lieu ? Pas sûr.
Car si elles ont améliorées leur fonctionnement, elles n’ont pas pu accumuler de l’argent facile. Autrement dit, si elles sortent de la crise plus musclée, elles en sortent aussi plus maigres (et donc plus fragile). Que se passera-t-il si la crise était amenée à durer plus longtemps ? Pire encore s’il y avait une rechute ?
"La réponse est claire: non. Nous n'avons rien vu au premier semestre qui pointe directement un tel risque. Depuis la crise, nous suivons toutes les semaines les volumes de gaz consommés par nos clients. En cas de rechute, on verrait des clients arrêter de produire, faire de la maintenance. Ce n'est pas le cas. La situation est normale" Espérons que Benoît Potier ait raison…
Car si elles ont améliorées leur fonctionnement, elles n’ont pas pu accumuler de l’argent facile. Autrement dit, si elles sortent de la crise plus musclée, elles en sortent aussi plus maigres (et donc plus fragile). Que se passera-t-il si la crise était amenée à durer plus longtemps ? Pire encore s’il y avait une rechute ?
"La réponse est claire: non. Nous n'avons rien vu au premier semestre qui pointe directement un tel risque. Depuis la crise, nous suivons toutes les semaines les volumes de gaz consommés par nos clients. En cas de rechute, on verrait des clients arrêter de produire, faire de la maintenance. Ce n'est pas le cas. La situation est normale" Espérons que Benoît Potier ait raison…