La Caisse des dépôts et consignations a confirmé jeudi la poursuite du redressement de ses comptes en 2010 après des pertes historiques deux ans plus tôt. En 2010, elle affiche une progression de 8,6% de son bénéfice net à 2,151 milliards d'euros. Le groupe public estime ainsi avoir définitivement tourné la page avec des fonds propres qui ont retrouvé leur niveau d'avant-crise à 20,2 milliards d'euros.
Article publié pour la première fois le 13/04/2009
Après un gain de 2,5 milliards d’euros, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) affiche une perte record de 1,5 milliards d’euros, crise financière oblige. Malgré cette perte, la CDC totalise toujours 18 milliards d’euros de fonds propres, ce qui lui permet d’envisager sereinement son futur. Mais comment expliquer cette perte historique, la première depuis sa création lors de la Restauration ?
Perte record de 1,5 milliard d’euros
Cela ne vient pas de ses résultats opérationnels, ils sont positifs. Les pertes ont été en réalité enregistrées sur les marchés. La CDC avait en début d'année dernière un portefeuille d'environ 20 milliards d'euros en valeur de bilan. Elle est actionnaire de toutes les sociétés du CAC 40, dont la valeur a baissé de plus de 42 % l'an passé. Selon Les Echos, l'établissement public a ainsi enregistré, près de 1 milliard d'euros de pertes comptables sur son portefeuille de placements. La CDC défend son bilan en indiquant qu’il s’agit de "moins-values purement virtuelles, puisqu'elles sont liées à des titres qui n'ont pas été vendus".
Sa participation de 19 % dans Dexia, la banque franco-belge, lui a fait également très mal. Fin 2008, Dexia a fait l'objet d'un sauvetage public par les Etats belge et français, auquel la CDC a participé à hauteur de 2 milliards d'euros. Or l'augmentation de capital a été réalisée au prix de 9,90 euros par action alors que le cours de Dexia est inférieur à 3 euros. De quoi creuser un peu plus le trou.
Sa participation de 19 % dans Dexia, la banque franco-belge, lui a fait également très mal. Fin 2008, Dexia a fait l'objet d'un sauvetage public par les Etats belge et français, auquel la CDC a participé à hauteur de 2 milliards d'euros. Or l'augmentation de capital a été réalisée au prix de 9,90 euros par action alors que le cours de Dexia est inférieur à 3 euros. De quoi creuser un peu plus le trou.