Au printemps 2017, l’élection d’Emmanuel Macron à la tête de la France a fait souffler un vent d’optimisme sur la zone euro avec la conviction que les centristes étaient désormais assez forts pour enrayer la vague populiste. De fait, les premiers jours de sa présidence ont été marqués par des progrès impressionnants en matière de réforme du code du travail.
Des faiblesses dans l’intégrité structurelle de l’Union
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Bien que nécessaire, la victoire d’Emmanuel Macron n’était toutefois que la première étape d’un processus en deux temps qui devait être engagé pour reprendre du terrain aux populistes. La seconde étape, considérée par beaucoup comme gagnée d’avance, a non seulement été la victoire de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) de la Chancelière allemande, Angela Merkel, en septembre, mais une victoire assez convaincante pour permettre à un partenariat Macron-Merkel de guider l’Union européenne (UE) vers des réformes de plus grande envergure sur le continent.
Si le parti conservateur d’Angela Merkel a obtenu la majorité des voix, le score relativement faible de ses anciens partenaires de coalition soulève des questions quant à la capacité d’un nouveau gouvernement de coalition de faire avancer l’intégration européenne et de renforcer le système financier de la zone euro avant le prochain ralentissement cyclique. A défaut, l’UE et la zone euro resteront sous la menace d’un ralentissement cyclique qui pourrait mettre en évidence non seulement la fragilité persistante du système bancaire de la zone euro, mais également des faiblesses dans l’intégrité structurelle de l’Union elle-même.
Si le parti conservateur d’Angela Merkel a obtenu la majorité des voix, le score relativement faible de ses anciens partenaires de coalition soulève des questions quant à la capacité d’un nouveau gouvernement de coalition de faire avancer l’intégration européenne et de renforcer le système financier de la zone euro avant le prochain ralentissement cyclique. A défaut, l’UE et la zone euro resteront sous la menace d’un ralentissement cyclique qui pourrait mettre en évidence non seulement la fragilité persistante du système bancaire de la zone euro, mais également des faiblesses dans l’intégrité structurelle de l’Union elle-même.
Un pari à bêta élevé
En l’absence d’une telle dynamique politique, nous considérerons le rally des actions européenne s comme cyclique par nature et soutenu par le regain de croissance actuel qui devrait perdurer en 2018. Toutefois, s’il n’y a pas d’améliorations structurelles au niveau des banques en Europe, et de l’UE elle-même, les actions européennes demeureront probablement un pari à bêta élevé sur la reprise cyclique de la croissance mondiale au lieu de bénéficier de l’appui solide d’un mouvement de réformes.
A propos de l'auteur : Michaël Lok est co-CEO Asset Management chez Union Bancaire Privée.
A propos de l'auteur : Michaël Lok est co-CEO Asset Management chez Union Bancaire Privée.