Trois thèmes majeurs animeront les marchés en 2017, entre d’une part, la combinaison d’une croissance modérée et d’une remontée à court terme des chiffres d’inflation, d’autre part, le soutien renouvelé des politiques monétaires à la croissance et à la stabilité financière, favorable aux actifs risqués et, enfin, le retour des incertitudes politiques.
Circonscrire le risque de taux
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Les perspectives de croissance attendues au potentiel et la remontée des anticipations d’inflation auront une influence, tant sur les marchés actions que sur les marchés de taux. Une croissance positive mais modeste est de nature à soutenir les actifs risqués. « Nous jugeons cependant le potentiel de hausse des marchés actions assez limité, de l’ordre de 6% pour l’indice EuroStoxx en 2017 et de 8% pour le S&P 500 » nuance Gaëlle Malléjac, Directrice des gestions actives. Compte tenu d’une croissance économique limitée, l’équipe de Groupama AM conserve son positionnement sur les valeurs exposées à la croissance de niche, mais aussi sur la thématique M&A. Ce type d’opérations est perçu comme une source potentielle de valorisation, en particulier pour les entreprises acquéreuses. « Nous nous attendons à un regain de dynamisme des fusions et acquisitions aux Etats-Unis. Encouragé par Donald Trump, le rapatriement aux Etats-Unis des profits des filiales étrangères de sociétés américaines, pourrait permettre le retour de capitaux disponibles pour des opérations de croissance externe » explique-t-elle.
La sortie des territoires d’inflation zéro dans les pays développés ‒ en premier lieu aux Etats-Unis, où le programme économique de Donald Trump devrait s’articuler autour de mesures reflationnistes et de dépenses budgétaires ‒ alimente, à court terme, une remontée des taux d’intérêt. « C’est pourquoi nous maintenons une sous-exposition aux obligations souveraines dans nos portefeuilles, plus précisément aux maturités longues, sensibles au risque de taux. En revanche, le momentum est favorable aux dettes indexées à l’inflation, en zone euro et aux Etats-Unis ». Le marché du crédit semble un peu moins exposé que les obligations souveraines à la hausse des taux, même s’il faut s’attendre à un regain de volatilité. De leur côté, les marchés actions ont déjà réagi aux anticipations de remontée des taux, puisqu’une rotation de styles et de secteurs a débuté dès l’été dernier.
La sortie des territoires d’inflation zéro dans les pays développés ‒ en premier lieu aux Etats-Unis, où le programme économique de Donald Trump devrait s’articuler autour de mesures reflationnistes et de dépenses budgétaires ‒ alimente, à court terme, une remontée des taux d’intérêt. « C’est pourquoi nous maintenons une sous-exposition aux obligations souveraines dans nos portefeuilles, plus précisément aux maturités longues, sensibles au risque de taux. En revanche, le momentum est favorable aux dettes indexées à l’inflation, en zone euro et aux Etats-Unis ». Le marché du crédit semble un peu moins exposé que les obligations souveraines à la hausse des taux, même s’il faut s’attendre à un regain de volatilité. De leur côté, les marchés actions ont déjà réagi aux anticipations de remontée des taux, puisqu’une rotation de styles et de secteurs a débuté dès l’été dernier.
La dispersion accrue des performances boursières justifie une approche de stock-picking
Les politiques monétaires continueront de s’inscrire en soutien des marchés. La Banque centrale européenne va sans doute prolonger son programme de quantitative easing et acheter encore plus de dette corporate, compte tenu notamment de la raréfaction de certaines dettes, à l’image des titres souverains allemands. « La politique accommodante de la BCE est favorable au marché du crédit, ses achats d’actifs limitent les risques d’écartement des spreads. Nous privilégions les obligations de notation BBB et BB, pour leur rendement supérieur qui offre une meilleure protection en cas de hausse des taux » précise Gaëlle Malléjac.
Troisième et dernier thème qu’il ne faudra pas négliger, la recrudescence des incertitudes politiques, avec un calendrier électoral dense en zone euro dans les quinze prochains mois. La probabilité de voir un parti non traditionnel arriver au pouvoir en Europe constitue un risque de déstabilisation pour les marchés. « Nous nous attendons à une tension de la prime de risque politique en zone euro. Dés lors nous restons prudents à l’égard des obligations souveraines dites ‘périphériques’, pour lesquelles nous attendons d’éventuels élargissements des spreads avant de nous repositionner ».
Sur les marchés actions, cela devrait se traduire par une dispersion marquée des performances, qui justifie une approche très sélective des titres. « D’un point de vue sectoriel, nous constatons l’impact du changement de contexte politique aux Etats-Unis, qui est favorable aux infrastructures, à l’énergie, la défense ou la santé ». En termes d’allocation, Groupama AM privilégie les actions et plus particulièrement les petites et moyennes capitalisations et les actions de style ‘value’ aux instruments de taux. « Les investisseurs doivent toutefois faire preuve de prudence, tant que les marchés actions n’auront pas retrouvé leur moteur de performance principal, la croissance bénéficiaire » conclut Gaëlle Malléjac.
Troisième et dernier thème qu’il ne faudra pas négliger, la recrudescence des incertitudes politiques, avec un calendrier électoral dense en zone euro dans les quinze prochains mois. La probabilité de voir un parti non traditionnel arriver au pouvoir en Europe constitue un risque de déstabilisation pour les marchés. « Nous nous attendons à une tension de la prime de risque politique en zone euro. Dés lors nous restons prudents à l’égard des obligations souveraines dites ‘périphériques’, pour lesquelles nous attendons d’éventuels élargissements des spreads avant de nous repositionner ».
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