Il y a deux ans, Économie et société mettait en garde contre la création d’un nouveau choc pétrolier. Force est de constater que cela n’est pas arrivé bien que les prix soient effectivement repartis à la hausse.. Cela s’explique en grande partie par le ralentissement de la croissance mondiale qui a tiré la consommation de pétrole. Néanmoins, les problèmes structurels que nous avions décris demeurent.
Une pénurie aux conséquences dramatiques
Il est souvent fait allusion au pic de production du pétrole. Celui-ci fait référence au moment où la production annuelle de pétrole aura fini de croître, passera par un maximum, pour rester sur un plateau, avant de décroître. Il faut insister sur le fait que le maximum n’est pas la fin : C’est le moment où il ne sera plus possible d’augmenter la production pour suivre la hausse de la consommation. Il ne sera même plus possible de maintenir notre taux de consommation actuel. Les prix flamberont, d’autant plus que la production baissera et la demande augmentera. Les prix commencent déjà à monter, de manière plus ou moins chaotique, à cause de leur rétroaction négative sur la croissance et la consommation.
Il est donc plus que jamais urgent de trouver de nouvelles ressources pétrolières, sous peine d’une insuffisance de production mondiale en 2015 de 30 à 45 millions de barils par jour (soit 38 à 55 % de la production totale). Il y a de quoi être légitimement inquiet. Les conséquences d’une pénurie de pétrole persistante seront probablement dévastatrices. La sensibilité de l’économie au prix du pétrole a certes diminué depuis le choc de 1972. Mais ce ne sera pas suffisant. Une mention particulière doit être faite de l’agriculture, dont les coûts dépendent à 45% du pétrole. Déjà, 2008 avait vu une forte hausse des prix agricoles. C’est un facteur important de baisse du pouvoir d’achat. Et les conséquences risquent d’être terribles pour les pays émergents très peuplés, avec une "révolution verte" à rebours, alors que les populations de ces pays ont beaucoup augmenté depuis.
Il est donc plus que jamais urgent de trouver de nouvelles ressources pétrolières, sous peine d’une insuffisance de production mondiale en 2015 de 30 à 45 millions de barils par jour (soit 38 à 55 % de la production totale). Il y a de quoi être légitimement inquiet. Les conséquences d’une pénurie de pétrole persistante seront probablement dévastatrices. La sensibilité de l’économie au prix du pétrole a certes diminué depuis le choc de 1972. Mais ce ne sera pas suffisant. Une mention particulière doit être faite de l’agriculture, dont les coûts dépendent à 45% du pétrole. Déjà, 2008 avait vu une forte hausse des prix agricoles. C’est un facteur important de baisse du pouvoir d’achat. Et les conséquences risquent d’être terribles pour les pays émergents très peuplés, avec une "révolution verte" à rebours, alors que les populations de ces pays ont beaucoup augmenté depuis.