Le 12 septembre 2009, le suicide d’une employée de France Télécom faisait la Une des journaux. C’était alors le 22ème en un an et demi. Cet épisode avait alors créé une véritable crise sociale au sein de l’entreprise. Le système de management avait notamment été mis en cause, et Didier Lombard, PDG depuis 2005, montré du doigt. Il avait eu la maladresse d'évoquer une "mode du suicide", au plus fort de la controverse. Depuis, ce dernier a cédé les rênes opérationnelles du groupe, le 1er mars 2010, à l'actuel directeur général, Stéphane Richard, avant d'annoncer son départ définitif de l'entreprise en février 2011.
Des chiffres à relativiser
Vingt-trois suicides et seize tentatives en 2010
En 2010, la société avait comptabilisé vingt-trois suicides et seize tentatives. En avril dernier, le suicide d’un salarié de 57 ans s’immolant sur le parking a ravivé une plaie qui n’était pas encore cicatrisée. Du côté de l’entreprise, on tente de rassurer et de relativiser en indiquant qu’une société de plus de 100 000 salariés doit malheureusement faire face à ce genre de situation. Pour relativiser un peu les suicides qui ont été beaucoup médiatisés, voici quelques chiffres. En France, il y a en moyenne, 20 suicides pour 100 000 habitants par an.
En 2010, la société a recensé 23 suicides pour plus de 100 000 employés et en 2009, "seulement' 18. France Télécom se situe donc légèrement en dessous de la moyenne. Il est donc difficile de dire que travailler chez France Télécom favorise le passage à l’acte.