Le Parti socialiste (PS) réclame une commission d'enquête sur les «fautes et les errements» qui ont conduit au scandale de Dexia. Ceci intervient au moment où l'Autorité Bancaire Européenne tranche en faveur de recapitaliser les banques, après des mois de tergiversations pendant lesquels le gouverneur de la Banque de France (BdF) s'est fait le spécialiste de (tenter) de rassurer les marchés sur la solidité des banques, et plus généralement de la zone euro, usant d'arguments dont la maladresse n'a pas échappé à certains médias anglo-saxons.
Dans ces conditions, est-il bien rassurant de lui confier le contrôle de la mise en application de la «priorité absolue» du gouvernement de renforcer les fonds propres des banques, conformément au plan d'Octobre décidé par les instances européennes, alors qu'il n'y est pas statutairement obligé. ? Il y a des précédents.
Dans ces conditions, est-il bien rassurant de lui confier le contrôle de la mise en application de la «priorité absolue» du gouvernement de renforcer les fonds propres des banques, conformément au plan d'Octobre décidé par les instances européennes, alors qu'il n'y est pas statutairement obligé. ? Il y a des précédents.
"Les banques n'ont absolument pas besoin de fonds propres, ni d'être recapitalisées" (2009)
Alors que le gouvernement français déployait en 2009 des mesures exceptionnelles, y compris de renflouement des fonds propres, pour sauver les banques, prenant ainsi le relais des interventions d'urgence de la BCE pour les refinancer, Christian Noyer déclarait : "Les banques n'ont absolument pas besoin de fonds propres, ni d'être recapitalisées." La même année, son mandat à la BdF a été renouvelé, et l'année suivante il devenait également le président de la Banque des Règlements Internationaux (BRI).
Toutes ces années, en paroles, mais aussi au travers, par exemple, de la commission bancaire qu'il a dirigé en 2008, il a donné l'impression d'être un défenseur zélé de la thèse selon laquelle, puisque les banques universelles françaises ont bien résisté à la crise, c'est la preuve que le modèle est le bon. Or, la raison de l'attachement des grands groupes bancaires au modèle de la banque universelle c'est que, conserver la banque de détail en leur sein, c'est une assurance tout risque. Comme c'est une fonction vitale de l'économie, l'état, et donc le contribuable, viendra les aider, quoiqu'il en coûte. Le sujet ayant fait réapparition suite aux réformes, outre-atlantique et outre-manche, Christian Noyer a récemment déclaré : "Je ne crois pas un instant que le Glass-Steagall Act soit un remède à la crise".
C'est une prise de position audacieuse, sur une question stratégique, tant elle contraste avec ce que nous tenions, avant qu'il ne s'exprime sur ce sujet, comme le consensus des grands banquiers centraux (Volcker, Mervin King). Il n'est pas concevable, bien sûr, qu'il n'y ait pas une étude de la BdF étayant cette opinion tranchée de Christian Noyer mais, pour l'instant, nous n'avons pu la trouver... Une autre affirmation, dans une émission de radio, nous laisse perplexe: i["Les bonus [...] me choquent un peu. Mais autant je suis contre la banque casino d’une façon générale [...] que je pourchasse dans les banques françaises [...] car ce sont toutes les activités de marché qui sont dangereuses."]i
Toutes ces années, en paroles, mais aussi au travers, par exemple, de la commission bancaire qu'il a dirigé en 2008, il a donné l'impression d'être un défenseur zélé de la thèse selon laquelle, puisque les banques universelles françaises ont bien résisté à la crise, c'est la preuve que le modèle est le bon. Or, la raison de l'attachement des grands groupes bancaires au modèle de la banque universelle c'est que, conserver la banque de détail en leur sein, c'est une assurance tout risque. Comme c'est une fonction vitale de l'économie, l'état, et donc le contribuable, viendra les aider, quoiqu'il en coûte. Le sujet ayant fait réapparition suite aux réformes, outre-atlantique et outre-manche, Christian Noyer a récemment déclaré : "Je ne crois pas un instant que le Glass-Steagall Act soit un remède à la crise".
C'est une prise de position audacieuse, sur une question stratégique, tant elle contraste avec ce que nous tenions, avant qu'il ne s'exprime sur ce sujet, comme le consensus des grands banquiers centraux (Volcker, Mervin King). Il n'est pas concevable, bien sûr, qu'il n'y ait pas une étude de la BdF étayant cette opinion tranchée de Christian Noyer mais, pour l'instant, nous n'avons pu la trouver... Une autre affirmation, dans une émission de radio, nous laisse perplexe: i["Les bonus [...] me choquent un peu. Mais autant je suis contre la banque casino d’une façon générale [...] que je pourchasse dans les banques françaises [...] car ce sont toutes les activités de marché qui sont dangereuses."]i
Des banques qui gonflaient artificiellement leurs résultats
Cette déclaration suscite, nous le verrons, plusieurs interrogations, ne serait-ce que la signification, dans ce contexte, du mot «pourchasse». Elle intervient au moment où il est révélé que les banques gonflent artificiellement leurs résultats, alors que la transposition dans le droit français, de la directive européenne des bonus est jugée «permissive» par un député européen. Nous allons maintenant d'approfondir ce qui précède dans l'ordre à peu près chronologique.
Dès 2003 la Banque des Règlementation Internationaux (BRI) et le Fond Monétaire International (FMI) en 2005 ont mis en garde la Fed et de la BCE contre le risque d'explosion d'une bulle immobilière. L'exploit de la BRI, de prévoir la débâcle des subprimes aux Etats-Unis, et la crise globale qui en résulterait, est relaté en détail dans un article de Der Spiegel En voici un extrait (traduit de l'anglais) : "En Mars 2006, la BRI réitérait, dans son rapport trimestriel, de graves risques (d'effondrement) dans le marché du crédit hypothécaire «subprimes». L'investissement étranger (alimentant la bulle) dans ce secteur avait grimpé en flèche, notaient les auteurs. Or, le marché de l'immobilier avait commencé a montrer des signes de faiblesses et les investisseurs s'exposaient à des pertes non-conventionnelles. (...) Quelques mois plus tard, en décembre, la BRI relevait que le marché de la titrisation de prêts hypothécaires «subprimes» avait drastiquement chuté au dernier trimestre. La perte de confiance se matérialisait."
Dès 2003 la Banque des Règlementation Internationaux (BRI) et le Fond Monétaire International (FMI) en 2005 ont mis en garde la Fed et de la BCE contre le risque d'explosion d'une bulle immobilière. L'exploit de la BRI, de prévoir la débâcle des subprimes aux Etats-Unis, et la crise globale qui en résulterait, est relaté en détail dans un article de Der Spiegel En voici un extrait (traduit de l'anglais) : "En Mars 2006, la BRI réitérait, dans son rapport trimestriel, de graves risques (d'effondrement) dans le marché du crédit hypothécaire «subprimes». L'investissement étranger (alimentant la bulle) dans ce secteur avait grimpé en flèche, notaient les auteurs. Or, le marché de l'immobilier avait commencé a montrer des signes de faiblesses et les investisseurs s'exposaient à des pertes non-conventionnelles. (...) Quelques mois plus tard, en décembre, la BRI relevait que le marché de la titrisation de prêts hypothécaires «subprimes» avait drastiquement chuté au dernier trimestre. La perte de confiance se matérialisait."
La Banque de France n’a pourtant rien vu venir
Christian Noyer, gouverneur de la BdF
La Revue de Stabilité Financière de la Banque Centrale Européenne, en décembre 2006, trahit une totale inconscience du risque qui allait se matérialiser quelques mois plus tard. La Banque de France avait-elle fait, juste avant la crise, des analyses méritant la comparaison avec la BRI, comme le revendique son gouverneur ?
La Banque de France est une succursale de la BCE, mais elle publie aussi ses propres analyses, souvent, mais pas seulement, pour apporter un point de vue particulier à la France. Devant une commission parlementaire relative à la « crise financière internationale», fin 2008, Christian Noyer a dit : "Quant à la chronologie des événements, on pourra se reporter au numéro de décembre 2006 de la Revue de stabilité financière de la Banque de France. Tous les éléments d’analyse y figurent : sous-évaluation des risques, appétit excessif pour le risque, problèmes intrinsèques au mécanisme de titrisation, manque de transparence, faible liquidité des produits structurés, incertitudes entourant leur valorisation."
L’analyse existait bel et bien : sans doute aurait-il fallu lui donner plus d’écho. Au demeurant, les travaux de la Banque des Règlements internationaux aboutissaient aux mêmes conclusions. Il convient donc de réfléchir aux moyens d’exercer une influence plus forte ex ante.
Nous avons consulté la page internet Revue de Stabilité Financière à l'onglet 2006. Elle contient une section nommée Chronique, et des études. Parmi ces dernières, seul le document Liquidité et stabilité financière aurait pu correspondre à la description ci-dessus. Nous avons lu ses principaux résultats, mais ils ne contenaient pas ce que nous cherchions. Nous avons aussi lu la Chronique qui aborde deux questions: Les risques sont-ils correctement évalués par les marchés financiers ? Les mécanismes de transfert de risque sont-ils suffisamment robustes ?
La Banque de France est une succursale de la BCE, mais elle publie aussi ses propres analyses, souvent, mais pas seulement, pour apporter un point de vue particulier à la France. Devant une commission parlementaire relative à la « crise financière internationale», fin 2008, Christian Noyer a dit : "Quant à la chronologie des événements, on pourra se reporter au numéro de décembre 2006 de la Revue de stabilité financière de la Banque de France. Tous les éléments d’analyse y figurent : sous-évaluation des risques, appétit excessif pour le risque, problèmes intrinsèques au mécanisme de titrisation, manque de transparence, faible liquidité des produits structurés, incertitudes entourant leur valorisation."
L’analyse existait bel et bien : sans doute aurait-il fallu lui donner plus d’écho. Au demeurant, les travaux de la Banque des Règlements internationaux aboutissaient aux mêmes conclusions. Il convient donc de réfléchir aux moyens d’exercer une influence plus forte ex ante.
Nous avons consulté la page internet Revue de Stabilité Financière à l'onglet 2006. Elle contient une section nommée Chronique, et des études. Parmi ces dernières, seul le document Liquidité et stabilité financière aurait pu correspondre à la description ci-dessus. Nous avons lu ses principaux résultats, mais ils ne contenaient pas ce que nous cherchions. Nous avons aussi lu la Chronique qui aborde deux questions: Les risques sont-ils correctement évalués par les marchés financiers ? Les mécanismes de transfert de risque sont-ils suffisamment robustes ?
Une question de point de vue
Il faut un certain temps pour comprendre que les tournures indirectes du type "les marchés pensent que..." ne désignent pas l'opinion d'autrui, mais bien ceux des auteurs qui cherchent par ce moyen à se couvrir. On arrive néanmoins à déchiffrer que la réponse, pour la première, était que les primes de risques du marché étaient faibles mais que le « scénario de croissance et d'inflation maîtrisée» était jugé crédible. La deuxième met en balance la résilience à un choc, permise par les mécanismes modernes de transfert de risque, avec des «interrogations qui demeurent». Y sont énumérés des généralités sensées (opacité...), mais il n'y a toutefois rien de spécifique qui rappelle le risque majeur identifié par la BRI, résultant de l'accumulation monumentale de dettes hypothécaires et financières, aux États-Unis (mais aussi, dans les faits, en Espagne et en Irlande)...
Christian Noyer avait donc raison de dire "tous les éléments d’analyse y figurent", sauf qu'il manquait l'essentiel. Donner à cette revue «plus d'écho», mais sans remédier à cette lacune cruciale, aurait été assez futile. Alors même que le département de recherche du FMI s'était distingué, l'échec à traduire en actions ses recommandations fît l'objet d'une évaluation interne, sous la direction de DSK. En a t-il été de même, à la BdF, depuis le temps ?
Christian Noyer avait donc raison de dire "tous les éléments d’analyse y figurent", sauf qu'il manquait l'essentiel. Donner à cette revue «plus d'écho», mais sans remédier à cette lacune cruciale, aurait été assez futile. Alors même que le département de recherche du FMI s'était distingué, l'échec à traduire en actions ses recommandations fît l'objet d'une évaluation interne, sous la direction de DSK. En a t-il été de même, à la BdF, depuis le temps ?
Des banques françaises pas si flamboyantes
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Les trois principales banques universelles françaises en 2007, 2008, 2009 : pertes liées à des fraudes massives, des investissements dans les sub-primes, des engagements en produits dérivés complexes avec des contreparties douteuses, assèchement de leurs liquidités nécessitant leur mise sous perfusion par la Fed et la BCE, et sauvetage par le contribuable américain et français.
Quelle banque détient le record historique de pertes résultants d'opérations sur produits dérivés frauduleuses? Une banque universelle française, la Société Générale. 5 Milliards d'euros de pertes, en Janvier 2008. Quelle autre affaire ressemblant à celle de Kerviel a été éclipsée par le début de la crise des sub-primes, en 2007 ? Une banque universelle française, le Crédit Agricole (Calyon), avec une perte de 250 millions d'euros, résultant d'opérations non autorisées sur des produits dérivés. Y a t-il seulement eu une enquête de la BdF ou de l'AMF?! Quelle est la banque impliquée dans le deuxième évènement majeur de la crise de 2007, après les ennuis révélés de Bear Sterns, fin Juillet, qui a déclenché les interventions jointes de la Banque Centrale Européenne et de la Réserve Fédérale ? Une banque universelle française, BNP-Paribas, qui était impliquée dans les sub-primes.
Quels sont les trois acteurs majeurs du système bancaire français? Les trois banques universelles déjà citées, c'est à dire celles qui ont des activités de marché et une présence internationale conséquentes. Quels ont été les établissements qui, s'étant portés contrepartie des contrats de produits dérivés de crédits avec AIG, ont le plus bénéficié du plan de sauvetage du leader mondial de l'assurance, en 2008, par l'administration fédérale américaine? Les banques universelles françaises présentent aux États-Unis, pour 19 milliards de dollars sur un total de 59 alloués par l'état fédéral au sauvetage de AIG. Ce montant de 19 milliards est-il significatif? Il représente les deux tiers du montant du plan de relance, la même année, pour contrer les effets de la crises, accordé à l'infrastructure routière et ferroviaire, soit 27.5 milliards de dollars, pour l'ensemble des États-Unis.
Quelle banque détient le record historique de pertes résultants d'opérations sur produits dérivés frauduleuses? Une banque universelle française, la Société Générale. 5 Milliards d'euros de pertes, en Janvier 2008. Quelle autre affaire ressemblant à celle de Kerviel a été éclipsée par le début de la crise des sub-primes, en 2007 ? Une banque universelle française, le Crédit Agricole (Calyon), avec une perte de 250 millions d'euros, résultant d'opérations non autorisées sur des produits dérivés. Y a t-il seulement eu une enquête de la BdF ou de l'AMF?! Quelle est la banque impliquée dans le deuxième évènement majeur de la crise de 2007, après les ennuis révélés de Bear Sterns, fin Juillet, qui a déclenché les interventions jointes de la Banque Centrale Européenne et de la Réserve Fédérale ? Une banque universelle française, BNP-Paribas, qui était impliquée dans les sub-primes.
Quels sont les trois acteurs majeurs du système bancaire français? Les trois banques universelles déjà citées, c'est à dire celles qui ont des activités de marché et une présence internationale conséquentes. Quels ont été les établissements qui, s'étant portés contrepartie des contrats de produits dérivés de crédits avec AIG, ont le plus bénéficié du plan de sauvetage du leader mondial de l'assurance, en 2008, par l'administration fédérale américaine? Les banques universelles françaises présentent aux États-Unis, pour 19 milliards de dollars sur un total de 59 alloués par l'état fédéral au sauvetage de AIG. Ce montant de 19 milliards est-il significatif? Il représente les deux tiers du montant du plan de relance, la même année, pour contrer les effets de la crises, accordé à l'infrastructure routière et ferroviaire, soit 27.5 milliards de dollars, pour l'ensemble des États-Unis.
Le modèle de la banque universelle est-il le bon ?
La seule banque qui n'a rien demandé et rien reçu du gouvernement, au milieu de la crise, est aussi la seule banque exclusivement de détail, la Banque Postale. Quel est le montant du plan de soutien aux banques françaises, par l'état français, décidé en Janvier 2009? 360 milliards, dont 40 en recapitalisation, et 340 milliards en prêts, aux établissements bancaires qui en font la demande. Six banques ont bénéficié de la première tranche (10 milliards d'euros) du plan de sauvetage. http://gouvernement.fr/gouvernement/l-etat-va-injecter-105-milliards-d-euros-dans-six-banques-privees-francaises
La Banque Postale, elle, n'a rien reçu, et donc rien demandé. La Banque Postale est aussi la seule banque exclusivement de détail, c'est à dire offrant les services classiques aux particuliers et aux PME. Et le gouverneur de la Banque de France en pense quoi ? Le modèle de la banque universelle est le bon. Le seul objectif c'est d'accompagner le financement de l'économie. Il faudrait donc mieux se demander s'il ne faut pas supprimer certaines activités, pour lesquels il n'existe pas de «gestion efficace» des risques. Cette réflexion manque cruellement. En particulier, le débat sur la ré-actualisation de Glass-Steagal, c'est à dire, entre autres, la séparation entre la banque de détail et les autres activités, notamment celles de marché, paraît absent. Or, c'était un sujet omniprésent, dans les discussions d'experts, en 2008, outre-manche et outre-atlantique, et a depuis été consignée dans les réformes là bas, bien que sous une forme moins drastique que l'original.
Enfin, le document accorde une part importante à la méthodologie des stress tests, qui, c'est un détail, utilisent un outil notoirement inadapté, la value-at-risk. Rappellons seulement que la banque déchue Déxia obtînt un score excellent il n'y a pas si longtemps, suscitant cette ironie de L'Expansion : la banque qui a tout raté, sauf le stress test.
Julien S est auteur d'un blog alternatif spécialisé en économie et en finance.
La Banque Postale, elle, n'a rien reçu, et donc rien demandé. La Banque Postale est aussi la seule banque exclusivement de détail, c'est à dire offrant les services classiques aux particuliers et aux PME. Et le gouverneur de la Banque de France en pense quoi ? Le modèle de la banque universelle est le bon. Le seul objectif c'est d'accompagner le financement de l'économie. Il faudrait donc mieux se demander s'il ne faut pas supprimer certaines activités, pour lesquels il n'existe pas de «gestion efficace» des risques. Cette réflexion manque cruellement. En particulier, le débat sur la ré-actualisation de Glass-Steagal, c'est à dire, entre autres, la séparation entre la banque de détail et les autres activités, notamment celles de marché, paraît absent. Or, c'était un sujet omniprésent, dans les discussions d'experts, en 2008, outre-manche et outre-atlantique, et a depuis été consignée dans les réformes là bas, bien que sous une forme moins drastique que l'original.
Enfin, le document accorde une part importante à la méthodologie des stress tests, qui, c'est un détail, utilisent un outil notoirement inadapté, la value-at-risk. Rappellons seulement que la banque déchue Déxia obtînt un score excellent il n'y a pas si longtemps, suscitant cette ironie de L'Expansion : la banque qui a tout raté, sauf le stress test.
Julien S est auteur d'un blog alternatif spécialisé en économie et en finance.