Les matières premières ne sont pas des actifs financiers comme les autres. Le coût de leur stockage et du portage financier altère considérablement leur rendement dans un portefeuille financier quand elles sont achetées en direct. Il est donc préférable de privilégier les actions des producteurs de commodities pour s’exposer à cette classe d’actifs qui recèle de nombreuses possibilités d’investissement, à commencer par le marché du pétrole, le plus suivi par les investisseurs. Ainsi, nous estimons que les prix du pétrole devraient poursuivre leurs progressions au cours des prochains mois dans un contexte où la demande mondiale est orientée à la hausse alors même que l’offre de pétrole de schiste va croître moins vite que prévu aux États-Unis. Le baril WTI devrait terminer l’année autour de 60 dollars et le baril de Brent proche des 65 dollars.
Des investissements massifs à venir pour soutenir la production
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La diminution des stocks de pétrole devrait conduire à la baisse du rendement obtenu par les entreprises spécialisées dans le stockage. Le sous-secteur du raffinage pourrait être ainsi davantage pénalisé que celui des entreprises pétrolières intégrées, plus sensibles à la hausse des prix. Mais ce sont les équipementiers pétroliers qui devraient disposer d’un maximum d’opportunités dans les prochains mois, en particulier pour ceux présents sur le sol américain.
En effet, les investissements nécessaires pour maintenir la production pétrolière mondiale devraient atteindre 630 milliards de dollars par an en théorie, selon l’OPEP. Or, le total des investissements réalisés dans le secteur n’a pas dépassé 400 milliards de dollars l’an dernier et devrait culminer à 450 milliards de dollars cette année. Nous pourrions manquer de pétrole à horizon 2020 ! Les producteurs de pétrole de schiste devraient également tirer leur épingle du jeu, mais doivent d’abord donner au marché des gages de sérieux budgétaire. La mise en place d’un puits de pétrole de schiste peut être réalisée en moins de quatre mois, contre plus de cinq ans pour l’édification d’une nouvelle plateforme pétrolière.
En effet, les investissements nécessaires pour maintenir la production pétrolière mondiale devraient atteindre 630 milliards de dollars par an en théorie, selon l’OPEP. Or, le total des investissements réalisés dans le secteur n’a pas dépassé 400 milliards de dollars l’an dernier et devrait culminer à 450 milliards de dollars cette année. Nous pourrions manquer de pétrole à horizon 2020 ! Les producteurs de pétrole de schiste devraient également tirer leur épingle du jeu, mais doivent d’abord donner au marché des gages de sérieux budgétaire. La mise en place d’un puits de pétrole de schiste peut être réalisée en moins de quatre mois, contre plus de cinq ans pour l’édification d’une nouvelle plateforme pétrolière.
Surcroît d'investissement dans les compagnies minières
A plus long terme, le développement inéluctable des énergies renouvelables passera par un accroissement de la demande et donc des besoins de production en métaux de base et en métaux précieux. Dans une voiture électrique la batterie est, par exemple, fabriquée à base de lithium. La Banque mondiale a calculé que les besoins cumulés de lithium devraient atteindre 50 millions de tonnes d’ici 2050. Or, les réserves prouvées à ce jour ne dépassent pas 18 millions de tonnes. Ainsi, l’essor des énergies renouvelables devrait passer, au cours des prochaines années, par un surcroît d’investissement dans les compagnies minières pour répondre à cette nouvelle demande.
A propos de l'auteur : Benjamin Louvet est gérant matières premières chez OFI AM.
A propos de l'auteur : Benjamin Louvet est gérant matières premières chez OFI AM.