La Bourse et la vie
Le monde des FAI (fournisseurs d’accès à Internet) est en pleine ébullition. L’introduction en Bourse de Numericable ce 8 novembre peut changer la donne dans le petit, mais impitoyable monde des FAI. Avec une levée de fond d’environ 652 millions d’euros grâce à son entrée à Euronext Paris, Numericable s’impose comme un très grand du numérique français. Cette introduction en Bourse est la plus importante enregistrée depuis 2009 avec CFAO et va renforcer l’arsenal entre les mains des dirigeants de l’entreprise.
Patrick Drahi, fondateur de Numericable et à la tête du fonds Altice qui détient aujourd’hui 24% de l’entreprise va, à cette occasion, renforcer sa participation au capital avec environ 30%. Drahi envisagerait même d’augmenter encore sa participation à moyen terme si l’on en croit le document de base transmis à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). D’ici là les actions Numericable devraient avoir connu une évolution à la hausse selon, cette fois, les analystes financiers qui voient en l’entreprise un potentiel de croissance important.
Le monde des FAI (fournisseurs d’accès à Internet) est en pleine ébullition. L’introduction en Bourse de Numericable ce 8 novembre peut changer la donne dans le petit, mais impitoyable monde des FAI. Avec une levée de fond d’environ 652 millions d’euros grâce à son entrée à Euronext Paris, Numericable s’impose comme un très grand du numérique français. Cette introduction en Bourse est la plus importante enregistrée depuis 2009 avec CFAO et va renforcer l’arsenal entre les mains des dirigeants de l’entreprise.
Patrick Drahi, fondateur de Numericable et à la tête du fonds Altice qui détient aujourd’hui 24% de l’entreprise va, à cette occasion, renforcer sa participation au capital avec environ 30%. Drahi envisagerait même d’augmenter encore sa participation à moyen terme si l’on en croit le document de base transmis à l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). D’ici là les actions Numericable devraient avoir connu une évolution à la hausse selon, cette fois, les analystes financiers qui voient en l’entreprise un potentiel de croissance important.
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La fibre comme moteur de croissance
Numericable se porte bien et ce n’est pas la dette de 2,3 milliards de dollars qui est en mesure de freiner les attentes des dirigeants et d’investisseurs impatients d’obtenir leur part du gâteau. L’entreprise va utiliser une partie des fonds levés pour se désendetter, mais n’oublie pas de nourrir le moteur de sa croissance en investissant entre 220 et 230 millions d’euros dans le domaine de la fibre. Un double objectif voulu par le PDG Eric Denoyer qui compte bien faire de son entreprise une pépite de l’économie française.
Aujourd’hui leader du marché français sur la fibre, Numericable compte bien le demeurer grâce à une politique d’investissement ambitieuse. Cette stratégie est payante puisque sur les neuf premiers mois de l’année 2013, l’entreprise a dégagé un résultat net de 60 millions d’euros avec un chiffre d’affaires de 969 millions et une appréciable marge brute d’exploitation de 45%. Aujourd’hui, Numericable caracole de manière insolente en tête du très haut débit avec 75% du marché en France. Si les chiffres sont excellents et comptent le rester, il en va de même pour Completel, la société sœur de Numericable qui bénéficiera aussi de cette introduction en Bourse.
Numericable se porte bien et ce n’est pas la dette de 2,3 milliards de dollars qui est en mesure de freiner les attentes des dirigeants et d’investisseurs impatients d’obtenir leur part du gâteau. L’entreprise va utiliser une partie des fonds levés pour se désendetter, mais n’oublie pas de nourrir le moteur de sa croissance en investissant entre 220 et 230 millions d’euros dans le domaine de la fibre. Un double objectif voulu par le PDG Eric Denoyer qui compte bien faire de son entreprise une pépite de l’économie française.
Aujourd’hui leader du marché français sur la fibre, Numericable compte bien le demeurer grâce à une politique d’investissement ambitieuse. Cette stratégie est payante puisque sur les neuf premiers mois de l’année 2013, l’entreprise a dégagé un résultat net de 60 millions d’euros avec un chiffre d’affaires de 969 millions et une appréciable marge brute d’exploitation de 45%. Aujourd’hui, Numericable caracole de manière insolente en tête du très haut débit avec 75% du marché en France. Si les chiffres sont excellents et comptent le rester, il en va de même pour Completel, la société sœur de Numericable qui bénéficiera aussi de cette introduction en Bourse.
Completel suit le mouvement
L’introduction en Bourse de Numericable concerne également Completel, la société spécialisée dans le cloud computing qui peut faire valoir à ses clients (des professionnels uniquement) l’expertise de Numericable. Une association qui marche bien et qui permet aujourd’hui à cet ensemble d’être valorisé entre 6 et 7 milliards d’euros. Cette réussite commence à faire des jalousies dans le petit monde des FAI et les concurrents montrent les crocs, mais les intimidations ne sont pas concluantes.
En effet, quelques jours avant Free, ennemi de longue date, et Bouygues qui a longtemps collaboré avec Numericable sortent les griffes et tentent d’amener de gros nuages noirs au-dessus de l’introduction en Bourse. Bouygues réclame 57 millions d’euros en s’appuyant sur les termes d’un contrat passé entre les deux opérateurs sur l’offre multiplay très haut débit. Aucune plainte n’a pour le moment été déposée et la réclamation ne se fait donc pas dans un cadre judiciaire. Tout l’opposé de Free qui entend gâcher la fête avec une action en référé auprès du tribunal de Nanterre pour empêcher la publication d’un document comparatif des solutions proposées par les différents opérateurs et qui ne montre pas le groupe de Xavier Niel sous son meilleur jour. Les bisbilles sont donc nombreuses, mais Numericable semble presque marcher sur l’eau ces derniers temps comme l’illustre la décision du Conseil d’Etat visant à annuler l’amende de 5 millions d’euros infligée par l’Arcep en 2011.
L’introduction en Bourse de Numericable concerne également Completel, la société spécialisée dans le cloud computing qui peut faire valoir à ses clients (des professionnels uniquement) l’expertise de Numericable. Une association qui marche bien et qui permet aujourd’hui à cet ensemble d’être valorisé entre 6 et 7 milliards d’euros. Cette réussite commence à faire des jalousies dans le petit monde des FAI et les concurrents montrent les crocs, mais les intimidations ne sont pas concluantes.
En effet, quelques jours avant Free, ennemi de longue date, et Bouygues qui a longtemps collaboré avec Numericable sortent les griffes et tentent d’amener de gros nuages noirs au-dessus de l’introduction en Bourse. Bouygues réclame 57 millions d’euros en s’appuyant sur les termes d’un contrat passé entre les deux opérateurs sur l’offre multiplay très haut débit. Aucune plainte n’a pour le moment été déposée et la réclamation ne se fait donc pas dans un cadre judiciaire. Tout l’opposé de Free qui entend gâcher la fête avec une action en référé auprès du tribunal de Nanterre pour empêcher la publication d’un document comparatif des solutions proposées par les différents opérateurs et qui ne montre pas le groupe de Xavier Niel sous son meilleur jour. Les bisbilles sont donc nombreuses, mais Numericable semble presque marcher sur l’eau ces derniers temps comme l’illustre la décision du Conseil d’Etat visant à annuler l’amende de 5 millions d’euros infligée par l’Arcep en 2011.