"La menace de guerre des monnaies augmente. Mais, en réalité, cette guerre est déjà déclarée. Car, en pratique, il y a aujourd'hui deux systèmes monétaires : le système international et celui de la Chine, qui, encore une fois, sépare son compte courant de son compte de capital." Fin février 2011, George Soros tirait la sonnette d’alarme. Deux ans plus tard, la situation ne s’est malheureusement pas arrangée. La guerre des changes s’est intensifiée.
Le Japon au banc des accusés
À l’heure où l’activité mondiale tourne au ralenti, jouer sur sa monnaie se révèle être une arme efficace. En effet, en affaiblissant la valeur de sa monnaie, un pays peut (en théorie) booster ses exportations, et donc sa croissance, grâce à la baisse des prix vendus à l’étranger. Preuve de l’importance du phénomène, le sujet sera au centre des discussions cette fin de semaine à Moscou à l’occasion de la rencontre des ministres des Finances du G20.
Après la Chine, tous les regards se portent sur le Japon. En effet, son nouveau Premier ministre a fait fi de l’indépendance de la banque centrale en l’incitant à mener une politique offensive en inondant le marché de liquidité en rachetant des obligations d’État nippones à tour de bras Résultat, le yen a plongé de 20 % face au dollar entre novembre 2012 et février 2013. Mais le Japon n’est pas le seul. Les achats massifs de dettes publiques pour faire baisser les taux d’intérêt à long terme se font aussi aux États-Unis et en Grande-Bretagne. De quoi alimenter les inquiétudes internationales.
Après la Chine, tous les regards se portent sur le Japon. En effet, son nouveau Premier ministre a fait fi de l’indépendance de la banque centrale en l’incitant à mener une politique offensive en inondant le marché de liquidité en rachetant des obligations d’État nippones à tour de bras Résultat, le yen a plongé de 20 % face au dollar entre novembre 2012 et février 2013. Mais le Japon n’est pas le seul. Les achats massifs de dettes publiques pour faire baisser les taux d’intérêt à long terme se font aussi aux États-Unis et en Grande-Bretagne. De quoi alimenter les inquiétudes internationales.