Les séances se suivent et se ressemblent depuis deux mois sur les indices américains, notamment l’indice directeur S&p 500 dont les cours sont compris dans un étroit canal horizontal de fluctuation de seulement 3%. Après un rallye haussier de 16% entre le 11 février et le 20 avril dernier, les investisseurs sont de nouveau prudents à l’approche des plus historiques (2137 points) à l’aube de rendez-vous d’importance. En effet, au mois de juin, les opérateurs prendront note des mises à jour des politiques des principales banques centrales (européenne, japonaise et américaine) puis du referendum anglais avec le fameux risque de Brexit le 23 juin et de l’élection espagnole le 26 juin, des catalyseurs de taille qui pourraient engendrer de la volatilité et donc des décalages sur les principaux indices. D’ici là, l’attentisme semble prévaloir.
Une végétation des cours
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Les catalyseurs n’ont toutefois pas manqué ces dernières semaines mais les facteurs positifs semblent compensés par un pragmatisme accru et des ombres au tableau. D’une part les résultats d’entreprise en baisse mais supérieur aux attentes ont rassuré les opérateurs, la hausse du pétrole a permis un rebond du secteur énergétique et les bancaires se sont stabilisées après avoir été sous pression en début d’année, d’autre part les chiffres économiques récents sont ressortis en demi-teinte (demandes d’allocations au chômage et confiance du consommateur inférieures aux attentes, chiffres d’inflation et ventes au détails meilleurs qu’attendus), la Chine continue d’inquiéter, le Brexit semble paralyser les intervenants et le dollar a repris de la vigueur (depuis le 3 mai) ce qui pénalise les sociétés américains. Autrement dit, la balance ne penche d’aucun côté pour le moment, ce qui se reflète sur les prix, par une végétation des cours.
Graphiquement, le S&P 500 évolue donc à plat, posé sur son support clé des 2040 points, travaillé à de nombreuses reprises depuis la fin mars. A la hausse, les 2073 points conjugués à l’oblique baissière bleu devront céder afin que les acheteurs reprennent la main, en direction des 2100/2100 (plus hauts annuels) voire des plus hauts historiques (2137 points). A la baisse, une rupture des 2040 traduirait un changement d’état d’esprit des intervenants et le retour potentiel des velléités baissières de début d’année. Nous pouvons également noter la formation d’une potentielle « Epaule Tête Epaule » (ETE) mais encore une fois, seule une cassure des 2040 points validerait cette figure chartiste, dont l’objectif théorique par effet de balançoire ressortirait à 1970 points.
Graphiquement, le S&P 500 évolue donc à plat, posé sur son support clé des 2040 points, travaillé à de nombreuses reprises depuis la fin mars. A la hausse, les 2073 points conjugués à l’oblique baissière bleu devront céder afin que les acheteurs reprennent la main, en direction des 2100/2100 (plus hauts annuels) voire des plus hauts historiques (2137 points). A la baisse, une rupture des 2040 traduirait un changement d’état d’esprit des intervenants et le retour potentiel des velléités baissières de début d’année. Nous pouvons également noter la formation d’une potentielle « Epaule Tête Epaule » (ETE) mais encore une fois, seule une cassure des 2040 points validerait cette figure chartiste, dont l’objectif théorique par effet de balançoire ressortirait à 1970 points.
Augmentation de la volatilité à venir ?
Surnommé « indice de la peur » le volatility index ou VIX permet de mesurer la nervosité des opérateurs. Lorsque ce dernier baisse la volatilité est faible, synonyme de complaisance sur les marchés et potentiellement de hausse sur les indices. A contrario, lorsque le VIX décale à la hausse, cela signifie une augmentation de la volatilité pouvant être la cause de cassures de supports clés sur les indices. En conclusion, même si les indices peuvent paraître lourds, sous pression, tant que le VIX évoluera à la baisse dans le canal baissier qui l’encadre, complaisance et donc hausse des indices pourraient perdurer. A contrario, en cas de signaux haussiers sur la volatilité accompagnant la cassure des 2040 points sur le S&P 500, les vendeurs reprendraient potentiellement la main à court terme.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.
A propos de l'auteur : Nicolas Chéron est stratégiste pour CMC Markets.